Pour le Cameroun, la finalisation dans les délais des travaux des infrastructures liées à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) est une première victoire. Il n’était pas simplement question de remporter une victoire purement technique, mais il y avait aussi un enjeu de fierté nationale afin de prouver la capacité du Cameroun à tenir ses délais.
Il s’agissait donc de démontrer la pertinence de la méthodologie employée par les autorités gouvernementales et par l’ensemble des intervenants économiques et industriels.
Paul Biya a de bonnes raisons d’être satisfait de la conclusion des travaux. L’achèvement de la construction ou de la rénovation des complexes sportifs, des routes et de l’ensemble des éléments permettant l’accueil de la CAN, des fans, des journalistes et des touristes donne à voir au reste du monde l’efficacité du système camerounais et de sa capacité à travailler sous pression.
En effet alors que la CAN 2019 devait se dérouler au Cameroun, suite à la désignation du pays en 2014, avant d’être reporté à 2021, le cahier des charges avait été modifié par la Confédération Africaine de Football (CAF) en 2017 en cours de route, en faisant passer le nombre de participants de 16 équipes à 24. Cela avait entraîné un surplus inattendu de travail pour les entreprises.
L’exploit d’avoir fini dans les délais est donc à la hauteur du défi lancé par la CAF.
Des stades quasiment prêts et respectant les délais de livraison
L’un des tours de force des entreprises chinoises, italiennes, turques, portugaises et égyptiennes ayant travaillé sous l’impulsion des autorités camerounaises, aura été de livrer l’ensemble des stades. Si certaines finitions restent encore à effectuer dans quelques complexes sportifs, l’intégralité des travaux sera finie sur la totalité des stades dans les toutes prochaines semaines. Le stade Paul Biya d’Olembe n’attend plus que le goudronnage de son parking avant d’accueillir les premiers matchs, en attendant la CAN 2021 qui se déroulera au Cameroun.
Sur les six lieux choisis afin d’accueillir la compétition internationale, chacun constate que les travaux sont d’ores et déjà quasiment fini, de Douala à Garoua, en passant par Bafoussam ou le stade de Limbé.
Des infrastructures modernisées et adaptées à l’accueil du public
Les stades et les complexes omnisports n’ont pas été les seuls éléments à avoir été en travaux durant cette période.
Le Cameroun devait également être capable d’accueillir les footballeurs et leurs fans, ainsi que l’ensemble de la presse internationale devant couvrir la CAN 2021.
Les groupes hôteliers ont ainsi pu finir les réaménagements ou la construction des logements pour l’ensemble des personnes visitant le pays à l’occasion de la Coupe.
Autre point fondamental: la création et la rénovation de voies de communication afin d’assurer un transport routier dans des conditions de sécurité absolue. Ce défi a également été quasiment rempli, et les derniers travaux sur certaines sections sont sur le point d’être finalisé. De même d’un point de vue sanitaire, les hôpitaux du pays, et plus particulièrement à Yaoundé, ont été mis aux standards internationaux.
De même, afin de pouvoir transmettre l’événement dans le monde entier, les réseaux de télécommunications ont été profondément modernisé.
Le Cameroun peut donc s’enorgueillir d’avoir relevé un tel défi et de laisser à leur incrédulité les plus dubitatifs, et est donc prêt pour le coup d’envoi de la CAN 2021.